Je me sens comme un rat de laboratoire dans un labyrinthe.
Les beaux jours se réinstallent dans le décor et inspirent l'optimisme au peuple qui ressort ses chemisettes et ses tongs. La hargne bouillonne dans mes viscères, et cette meringue de Kate qui agite la main dans son carrosse royal, et cette balance qui n'affiche pas le bon poids, et ces fraises qui moisissent le lendemain de l'achat, et cet inconnu qui me harcèle de sms pour me souhaiter une bonne année 2008, et ces séries miello-guimovo-niaises qui me font rêver, et tous ceux qui finiront par m'oublier.
Je deviens de plus en plus grosse, par conséquent de plus en plus irrascible et insupportable. Je veux partir seule, pêcher en mer, élever des vaches à la campagne ou des moutons en montagne. Retrouver le goût de la survie au contact de la nature. Renaître des cendres. Oublier le cours de la vie qui rend vieux, cancéreux, geignard et triste. Oublier les publicités, les sirènes d'ambulance, les klaxons, les moteurs, les grues, les ouvertures pratiques, les sonneries de téléphone, les chewing-gum, le maquillage, les miroirs, les vitrines, les promotions, les cartes de fidélité.
J'ai perdu l'envie et l'art de raconter ma vie avec recul et sarcasme. S'effacer sur un post décevant. Ca vous évitera de revenir.
Au revoir.