vendredi 28 novembre 2008

Open your eyes.


Je suis assaillie de flashs ces derniers temps. Non que je sois photographiée sous tous les angles possibles par mes pairs, mes paparazzis et mes adeptes. Mais plutôt, ma mémoire me joue des tours et fait ressurgir inopinément des images rangées au fond des tiroirs. C'est étrange, ça me paralyse dans ce que je suis en train de faire, ça me passe partout, ce flot d'émotions et de souvenirs. C'est du condensé de bonheur dont je n'ai plus tellement l'habitude. J'appelle ça le principe de l'étoile filante. Ce sont des choses qui me réapparaissent une dernière fois en grand, avant de sombrer dans l'oubli. Et ça me terrifie de devoir les laisser partir. Je revois les soirs où papa était parti en stage de plusieurs jours, et où j'allais dormir avec maman, blottie dans le creux de son corps. Je me rappelle les crises de rires hystériques avec Lisa et Naya, et comment on se récitait les répliques de Kuzco Kronk et Yzma. Je me rappelle le sourire de M. au parc Baumont près de l'arbre dépressif qu'on avait baptisé. Je me rappelle les tirades exceptionnelles de la prof de philo, et ses disours ponctués de phrases devenues pour nous des citations cultes. Il faut que j'en retrouve la liste. Je me rappelle le soir où j'ai réuni des amis pour mes 18 ans, et où je suis restée la nuit entière avec Lisa sur le balcon, à parler ou à ne pas parler. Je me rappelle les goûters au camping Eskualduna. Je me rappelle les balades en ville ou en campagne avec ma famille, pendant qu'on était encore tous réunis. On a eu raison de le faire. Le temps passe vite. Les gens qu'on aime filent. Les souvenirs aussi. C'est ça, l'étoile filante. Ma mémoire est un ciel sombre parsemé de points scintillants. Et il y en a tellement, on n'y fait plus trop attention, ça reste dans le décor pour faire tapisserie pendant des mois, des années. Et puis, à l'improviste, et au hasard, une étoile décide de filer. Pendant quelques secondes elle refait surface, elle devient éclatante parmi les autres et se distingue par son intensité subite. Ce qui arrive ensuite, c'est qu'elle s'éteint pour de bon. Elle se détruit, devient poussière et vous laisse là comme un con. Vous esquissez un sourire, vous riez tout seul, vous vous dites "Tiens, je l'avais oublié, ça". Alors que justement, vous ne l'aviez pas encore oublié.

Je veux garder mes meilleurs moments en tête. Ou au moins si je ne peux pas les imprimer définitivement, je les écrirai. Je me rappellerai mieux à quel point ma vie a été formidable. Vous savez, si je prends des photos, ce n'est pas parce que je trouve qu'elles valent la peine d'être regardées. C'est parce qu'elles figent parfaitement dans le temps un instant dont on veut se rappeler. C'est parce qu'elles sont fidèles au réel ; au moins elles le sont plus que vos propres souvenirs ne le sont. Parfois ce sont les photos qui créent le souvenir. C'est comme cet après-midi, après les poires Belle-Hélène que Lisa avait préparées pour mes 17 ans, où j'avais montré que j'adorais les mises en scène des pubs D&G. Et t'inquiètes, on est descendus dans le parc tous les quatre pour bien montrer qu'on était tout aussi doués que le photographe de D&G. Et on se souviendra de cet après-midi comme celui où on a fait des photos de tarés dont on est tous fiers (bande d'imbéciles heureux).
Vous êtes mes étoiles. Ne filez pas trop vite.

mardi 11 novembre 2008

jeudi 6 novembre 2008

Le fléchisseur ulnaire du carpe se termine sur le pisiforme et envoie une expansion sur l'hamulus de l'hamatum, et sur la face ventrale de la base ...


... des 4ème et 5ème métacarpiens. Décidément l'avant-bras est monstrueux à apprendre. Vous imaginez, 20 muscles qui constituent ce segment idiot du membre thoracique ? Eh beh, con, ça en fait des choses à savoir, c'est moi qui vous le dis.

Je ne me suis jamais sentie si ... seule. Mes amis sont loin. Mes amis ne sont plus amis. Je ne trouve plus dans le regard des gens qui m'entourent, la lueur qui me signifiait : "Toi, heureusement que t'es là". Je vois mal pourquoi j'existe. Je me cherche une place, je m'y accroche, mais est-ce que cette place sur les bancs de l'amphi est vraiment celle qu'il me faut ? Quand je me sors du lit il ne fait pas encore jour, et quand je rentre chez moi il ne fait plus jour. Mais où diable est passé le jour ? Je suis laide, boudinée dans mes jeans, bouffie et stupide. C'est triste. J'ai un peu honte de me montrer en public, j'ai un peu honte de vivre, ce n'est même pas récent. Depuis des années je ne suis pas ce que je voudrais être, depuis des années j'essaie de changer, et depuis des années je suis à moi seule un échec. Ca me bouffe. Je me donne quelques mois pour devenir quelqu'un. C'est ça ou le couvent.
Je veux vos rires, votre prolixité, vos bisous papillons, je veux vous envoyer chier avec l'air faussement sérieux. Je veux les gens qui m'aiment, pour de vrai.

Achat de poisson rouge pour tenir compagnie ?



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