jeudi 29 janvier 2009

Quand je danserai le Charleston sur la chaire de l'amphi 3

Galien a écrit :

« […] Les poils qui poussent au menton non seulement protègent les joues et le menton, mais encore contribuent à l’esthétique. En effet, le mâle paraît plus majestueux, surtout en avançant en âge, si de toutes parts les poils en question encadrent son visage. Et c’est pour cette raison que la nature a laissés glabres et sans poils, ce qu’on appelle les pommettes et le nez. En effet, le visage ainsi serait dans son ensemble sauvage et bestial, ne convenant nullement à un être policé et vivant en société. Et chez la femme qui a un corps mou, qui garde toujours quelque chose d’enfantin, qui n’a pas de poils, même la pilosité du visage ne devait pas être inesthétique ; et d’ailleurs cet être n’a pas un caractère aussi respectable que le mâle, de sorte qu’il n’a pas besoin non plus d’une apparence respectable. Mais la gent féminine n’avait pas besoin d’une espèce de protection comme défense contre le froid, elle qui vit la plus grande partie de son temps à la maison. Mais il lui fallait une tête chevelue pour la protection et pour l’esthétique, ce dernier caractère étant commun aux hommes et aux femmes. »

Ontogenèse de la Médecine, cours de Monsieur le Professeur J.C. Baste, PCEM1 UFR I & UFR II, éditions Bergeret

dimanche 25 janvier 2009

For what it's worth



Je refais ma valise. La gorge serrée, la boule au ventre. Je refais ma valise pour un retour aux enfers.
La vérité, c'est que ça n'aurait jamais dû s'arrêter. Je n'aurais pas dû revenir aux sources le temps de quelques jours, le temps de m'apercevoir qu'il existe encore une vie et qu'on peut encore être heureux à 18 ans. Mes espoirs se brisent en même temps que je tasse les fringues, les boites Tupperware remplies des plats de maman et les dossiers de cours, et que je boucle mes bagages. Je reprends un voyage qui ne m'enchante guère et qui me blase d'exister à chaque seconde qui passe. Je suinte d'amour pour les gens avec qui j'ai passé la semaine. J'en tremble encore. La séparation me déchire, mais à la gare, je leur épargnerai les hoquets pathétiques et les pleurs hystériques. Je ne suis plus angoissée. Je suis à plat.
Alors, j'y retourne. Pour longtemps. Et j'espère que ce longtemps passera très vite.
Vous me faites vivre.