samedi 30 mai 2009

Yellow subcanine.


Mes chers semblables,

J'estime qu'il est temps de m'atteler à la chaîne dont Luca m'a enserré le clavier. C'est comme une interview qui vous semblera pénible et stupide, mais je suis consolée en pensant que vous oublierez tout ce que j'y ai révélé, dès la fin de votre lecture. Top, c'est parti :

1. Quatre métiers que j'aurais aimé exercer : photo-journaliste ; écrivain ; boulangère ; danseuse.

2. Quatre films que je connais par coeur : attention, ce sont des films d'un autre âge. Je dirais : Moulin Rouge ; Kuzco ; Chevalier ; le Seigneur des Anneaux. Ah, une bien belle époque.

3. Mes quatre livres préférés : L'Accompagnatrice (N.Berberova) ; Ravage (R.Barjavel) ; Jane Eyre (C.Brontë) ; Paroles (J.Prévert).

4. Quatre émissions ou séries télévisées : Dr House (+++) ; Les Nouveaux Explorateurs ; L'Effet Papillon ; Scrubs.

5. Quatre endroits où j'aime passer mes vacances : partout ailleurs que sur mon bureau.

6. Quatre webs que je visite quotidiennement : Google ; blogs ; MétéoFrance.com ; FB.

7. Quatre plats que je ne mangerai jamais : ceux qui grouillent de salmonelles et/ou de fromage.

8. Quatre plats que j'adore : pâtes ; pizzas ; glace stracciatella ; et tout ce que vous mettrez en sauce curry.

9. Quatre endroits où j'aimerais être en ce moment : au lit ; au cinéma ; dans un parc ; près de mes teupo.

10. Quatre personnalités que j'aimerais rencontrer : Yann Barthès ; Soeur Emmanuelle ; l'amour ; le chien de B.Obama.

11. Quatre voeux pour l'année prochaine : devenir mince, brillante, séduisante, décrocher la P1 !

Ce sera tout, merci.

mardi 19 mai 2009

Oeuf fracassé sur le carré de carrelage.


Quatrième semaine de régime. Aucune régression notable de la masse graisseuse.
Je suis encore un petit boudin blanc. C'est triste à pleurer ; tout ce que je mets dans mon assiette est pesé, calculé, non assaisonné. Je m'échigne à ne plus dépasser 1500 kCal par jour. Et je reste un petit boudin blanc. Oh Ciel, faites que cet été, ne se présente jamais l'occasion de m'afficher en maillot de bain. Ou bien que si j'y sois contrainte, la foule autour de moi soit en état d'obésité morbide (IMC>40), ou qu'il y ait une éclipse totale, ou que sais-je. En tout cas, qu'il se produise quelque chose de plus efficace que quatre semaines de régime.
Fff.

dimanche 10 mai 2009

The Sleeping Beauty

Il était une fois, un Roi et sa Reine qui peinaient à assurer leur descendance. Un jour, leur obstination paya et de leurs amours naquit Aurore, délicate progéniture déjà adulée par le Royaume entier qui accourut au Château, le jour de sa présentation officielle.
La fée rouge lui fit don de la Beauté. La fée verte lui fit don d’une voix harmonieuse. La fée Carabosse, débarquant à l’improviste et frustrée de sa mise à l’écart, lui jeta une malédiction ; elle lui promit qu’avant ses seize ans, Aurore se piquerait à la pointe d’une quenouille et plongerait dans un sommeil d’un siècle. La fée bleue, à qui il incombait de sauver les meubles, rattrapa pour partie les dégâts en prophétisant que cette infinie sieste prendrait plus rapidement fin sur un baiser de Prince Charmant. A la bonne heure.
Aurore fut élevée par les fées dans un endroit secret jusqu’à la veille de ses seize ans, pour éviter qu’elle ne soit repérée par Carabosse et ne tombe inopinément sur quelque quenouille qui trainait par là. Elle grandit donc avec ses bienfaitrices dans une charmante demeure forestière, vêtue telle une paysanne, « blonde comme les blés au soleil, les lèvres semblables à un bouton de rose », chantant comme un rossignol avec les oiseaux qui se posaient à sa main, ramassant les mûres avec l’aide des écureuils, plaisantant avec le hibou, interdite de communiquer avec tout étranger, et caetera.


Un jour, un Prince vaquant sur son noble destrier dans la forêt, est hypnotisé par son chant divin. Il la cherche, il la trouve, il valse avec elle, c’est le méga coup de foudre. Apparemment, ils se sont déjà vus, « au beau milieu d’un rêve ». Ce truc de dingue. Ils se quittent en hâte, car Aurore ne doit pas parler aux étrangers, pourtant cette petite trainée lui accorde un rendez-vous le soir-même.
Elle rentre à la maison, guillerette et mièvre, annonce à ses fées qu’elle vient de rencontrer l’homme de sa vie, raconte l’histoire du rêve et tout ça. Mais ce soir à minuit, Aurore aura seize ans, la malédiction sera levée, les fées lui révèlent son identité de Princesse, lui apprennent qu’elle est déjà promise à un Prince, et que ce soir elle n’ira pas fricoter avec un étranger, mais se marier avec l’autre fils-à-papa en culotte d’héritier royal, au Château ! Ah, qu’Aurore est malheureuse, qu’Aurore pleure, qu’Aurore est triste. Mais tout ce petit monde part à pieds vers le Château.
Le Prince va d’abord chez son père pour lui annoncer qu’il n’épousera nullement une Princesse ce soir, car il a rencontré aujourd’hui la nana parfaite qui se trouve être une paysanne des bois. Puis il va toquer à la porte d’Aurore à la nuit tombante, mais Carabosse lui a tendu une embuscade. « Pourquoi s’en prend-elle au Prince Philippe ? », vous demandez-vous. Mais calmez vos ardeurs et patientez un peu.
Aurore, de retour au Château pour se mettre en beauté et se farder pour sa noce (bien qu’elle soit à tomber par terre), est ensorcelée dans sa chambre-même par Carabosse, qui la mène à une quenouille. Surprise !
Et alors, c’est là que je voulais en venir. Aurore est une créature divine aux cheveux gnagnagna et aux lèvres gnagnagna, à la voix cristalline certes, mais aucune de ces futiles fées n’a pensé édifiant de lui transmettre l’Intelligence. Il suffisait d’un coup de baguette magique sur son berceau et hop, c’était réglé, la grande gigue aurait eu l’esprit vif et critique. Mais niet. Elle se trouve face à cette aiguille ; une voix venue d’on ne sait où la presse de toucher la pointe de la quenouille, et ni une ni deux, cette grosse greluche curieuse obéit. S’ensuit un coma causé par une misérable égratignure et trois gouttes de sang perdues. J’espère qu’elle avait son vaccin contre le tétanos, la quenouille était rouillée, à tous les coups.
Et cette sacrée Carabosse, qui se gausse dans sa tour de pierre froide, humide et sombre, retient captif le Prince qui sauverait la Princesse, pour une durée d’un siècle. Bien sûr, elle lui rendra la liberté d’ici cent ans, mais Philippe se rend bien compte que dans cent ans il sera laid, fripé, édenté et qu’il aura de graves troubles de l’érection. Or Philippe veut se taper la Belle. Il vient d’apprendre, par la prévenante Carabosse, que la paysanne et la Princesse n’étaient qu’une seule et même personne.
Alors, ce qu’il se passe, c’est que les trois fées lui viennent en aide, il s’enfuit du repaire de la Méchante, mais la Méchante s’y oppose et croit de bon goût de se changer en dragon. Mais Philippe, c’est de la testostérone qui coule dans ses veines, il est valeureux et surtout il est obsédé par Aurore. Alors, en toute simplicité, il triomphe de l’odieuse créature, il court à la plus haute chambre du plus haut donjon, s’approche de la couche où la Princesse repose paisiblement dans un sommeil profond. Elle ne ronfle pas. Elle est magnifique. Lui, je sais pas à quoi il ressemble, mais après un affrontement avec le dragon, il ne doit pas être tout frais. En tout cas, il dépose sur ses lèvres « du rose le plus vif », un baiser dans lequel il met tout son amour ; elle rouvre les yeux (qui après ce bon dodo ne sont pourtant point bouffis).

Ils marièrent, valsèrent, et eurent sûrement une nombreuse et noble progéniture. Probablement que Philippe a un peu dérapé parfois, et qu’il y a eu des gosses illégitimes, mais on m’a garanti qu’ils avaient été noyés.

Les mecs, prenez-en de la graine. Le Prince Charmant quand même, c’est trop la classe. Rappelez-vous l’épisode du dragon.
Les filles, n’en prenez surtout pas de la graine. Je sais, on vous a ressassé ces histoires de toute merveille, et vous y avez cru. Ce qui explique qu’aujourd’hui vous ayez foi en l’Amour, et que vous ayez le cœur plus souvent brisé qu’en fleur.
Merci d’avoir lu jusqu’au bout.


Walt Disney Copyright ©

samedi 2 mai 2009

Syndrôme Lopette.


Aujourd’hui j’ai envie d’écrire un article drôle et piquant. Ca ne marchera pas _ ça ne marche jamais _, mais j’me lance.
Dans la vie, il y a ceux qui se lancent, et les autres. Ceux qui prennent une profonde inspiration et s’avancent d’un pas décidé, et ceux qui restent proprets dans leur coin, spectateurs installés dans leur petit confort émotionnel. Ce confort émotionnel, le manque d’adrénaline et de prise de risque, c’est en fait une petite crotte qui devient de plus en plus malodorante tant que vous restez niché dedans. Et se complaire dans du caca, vous savez [enfin non, je ne sais pas si ça fait partie de vos habitudes, en revanche cela fait partie des miennes], ça n’a finalement rien de satisfaisant ni d’enrichissant.
Je fais ainsi partie des personnes au Syndrôme Lopette (ne pouvant me gratifier du terme « coui*les molles » du fait de ma condition à tendance féminine). Je ne me mouille pas. Quand quelqu’un me plaît de près, je me tais et c’est tout. Et vous savez ce que ça fait de moi ? Une éternelle célibataire. Mais eh, dans la vie, je n’ai jamais été éconduite.
Mais n’allons pas restreindre le Syndrôme Lopette au simple plan sentimental. Dès qu’un challenge se présente, je l’élude, je me défile, je tente peanut. Il s’agit en fait de calcul ; j’évalue rapidement le risque d’échec, qui dans mon cas se trouve maximal pour chaque situation à laquelle je suis confrontée. Et je m’évite une séquence d’humiliations qui font mal à l’orgueil démesuré que j’entretiens avec soin. « Tiens, y a une place à droite, on a le temps de faire un créneau. _ NAAANN ! » « Qui veut passer au tableau ? ( _ Naaan …) ».
Je ne cours pas après les bus, les trams qui me passent sous le nez. Sauf quand il est 22h20 et que le prochain est à 22h50. J’apprends à ne pas me battre pour des causes qui sont déjà perdues.
Mais il y a un truc sur lequel je réussis à prendre sur moi. Evidemment, ça me demande toujours un effort de détermination. C’est de passer à la caisse avec mon pack de papier toilette Petite Fleur. Celui-là, c’est mon préféré, mais franchement je trouve que le titre est vraiment ambigu, et je crains qu’à chaque fois que le caissier le retourne dans ses mains, il pense « Tiens c’est drôle, du PQ Petite Fleur pour purifier la Petite Fleur de la demoiselle ».

Ok je suis une tarée du PQ. Chacun son truc. Moi la nuit, je rêve de gambader dans des paysages et des prairies entièrement conçus de papier toilette Petite Fleur. C’est doux, c’est cotonneux, et (n’y voyez aucune équivoque) c’est carrément Petite Fleur quoi.

vendredi 1 mai 2009

In the mood for shooting in every dog i meet.


C'est pas possible qu'il pleuve à longueur de journée alors que le mois de mai est supposé nous faire des offres plus ensoleillées, plus débardeur et bermuda tu vois.
C'est pas possible d'avoir des palpitations quand je tombe sur une simple photo de ce mec dont je suis tombée raide dingue quand j'avais quatorze ans. C'est pas possible non plus, à trois semaines des épreuves, que je fasse une fixation sur l'autre qui bosse son concours et qui l'obtiendra du premier coup, et que je suis vouée à perdre de vue sans lui avoir tout dit.
C'est pas possible que je me planque derrière mon bureau, à faire semblant de travailler et à grossir.
Chuis paumée là, je ne sais plus où j'en suis, chuis grave paumée. Et au régime.


The Libertines - Can't stand me now
Izia - Back in Town