samedi 2 mai 2009

Syndrôme Lopette.


Aujourd’hui j’ai envie d’écrire un article drôle et piquant. Ca ne marchera pas _ ça ne marche jamais _, mais j’me lance.
Dans la vie, il y a ceux qui se lancent, et les autres. Ceux qui prennent une profonde inspiration et s’avancent d’un pas décidé, et ceux qui restent proprets dans leur coin, spectateurs installés dans leur petit confort émotionnel. Ce confort émotionnel, le manque d’adrénaline et de prise de risque, c’est en fait une petite crotte qui devient de plus en plus malodorante tant que vous restez niché dedans. Et se complaire dans du caca, vous savez [enfin non, je ne sais pas si ça fait partie de vos habitudes, en revanche cela fait partie des miennes], ça n’a finalement rien de satisfaisant ni d’enrichissant.
Je fais ainsi partie des personnes au Syndrôme Lopette (ne pouvant me gratifier du terme « coui*les molles » du fait de ma condition à tendance féminine). Je ne me mouille pas. Quand quelqu’un me plaît de près, je me tais et c’est tout. Et vous savez ce que ça fait de moi ? Une éternelle célibataire. Mais eh, dans la vie, je n’ai jamais été éconduite.
Mais n’allons pas restreindre le Syndrôme Lopette au simple plan sentimental. Dès qu’un challenge se présente, je l’élude, je me défile, je tente peanut. Il s’agit en fait de calcul ; j’évalue rapidement le risque d’échec, qui dans mon cas se trouve maximal pour chaque situation à laquelle je suis confrontée. Et je m’évite une séquence d’humiliations qui font mal à l’orgueil démesuré que j’entretiens avec soin. « Tiens, y a une place à droite, on a le temps de faire un créneau. _ NAAANN ! » « Qui veut passer au tableau ? ( _ Naaan …) ».
Je ne cours pas après les bus, les trams qui me passent sous le nez. Sauf quand il est 22h20 et que le prochain est à 22h50. J’apprends à ne pas me battre pour des causes qui sont déjà perdues.
Mais il y a un truc sur lequel je réussis à prendre sur moi. Evidemment, ça me demande toujours un effort de détermination. C’est de passer à la caisse avec mon pack de papier toilette Petite Fleur. Celui-là, c’est mon préféré, mais franchement je trouve que le titre est vraiment ambigu, et je crains qu’à chaque fois que le caissier le retourne dans ses mains, il pense « Tiens c’est drôle, du PQ Petite Fleur pour purifier la Petite Fleur de la demoiselle ».

Ok je suis une tarée du PQ. Chacun son truc. Moi la nuit, je rêve de gambader dans des paysages et des prairies entièrement conçus de papier toilette Petite Fleur. C’est doux, c’est cotonneux, et (n’y voyez aucune équivoque) c’est carrément Petite Fleur quoi.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ca me rappelle ma femme qui lorqu'elle était petite n'osait pas aller faire les courses pour sa petite famille (pain plus papier toilette).