vendredi 13 février 2009

Vendredi 13 et St Valentin, ou comment enchaîner les mauvaises journées.


Ce soir mes parents n’appelleront pas. Pourtant j’ai envie de raconter ma journée à quelqu’un.
Hier soir après un passage bref et tardif à la Victoire, je suis rentrée chez moi pour me coucher à deux heures du matin, enfin épuisée et prête à m’endormir sans rechigner. L’effet fut miraculeux, je suis tombée comme une masse dans les bras de Morphée, pour la première fois depuis plusieurs nuits. Le réveil a sonné à sept heures du matin ; j’ai réussi à lui négocier une demi-heure supplémentaire pour me tirer de lit, hirsute et un peu bouffie. Je suis allée à l’ED de BioCell de 10h15. Je ne suis pas arrivée assez tôt pour garder des places au centre de l’amphi, là où le prof ne pense pas à interroger les élèves. Mélanie et Laura m’ont rejointe, et quand Monsieur Daniel le professeur de Biologie Cellulaire est descendu du haut de la salle jusqu’à la chaire devant les tableaux, les pauvres étudiants furent victimes d’une décharge de stress. Ils se sont redressés, tendus comme des cordes à linge, et ont avalé leur salive. Les cœurs battaient à l’unisson, hurlant : « Pas moi, pas moi, ne m’interrogez pas ». C’eût pu être pire finalement, et à la sortie de ces deux heures, l’organisme imbibé d’adrénaline, on s’est dit « Bon week-end », à mardi. Il faisait beau, un vrai soleil, c’est mieux qu’une cure de vitamines, mais il y en avait moins à l’ombre. Je suis rentrée à ma chambre qui pue, j’ai aéré et j’ai mis l’eau des pâtes à bouillir. J’ai forcé la dose et j’ai tout fini parce que j’avais très faim, et le sentiment de culpabilité de manger autant pesait pourtant bien lourd sur l’estomac. Le frigo était vide. Je suis ressortie, sous le même soleil, j’ai pris le tram jusqu’au supermarché, j’ai dû acheter beaucoup de choses parce que j’avais négligé les courses pendant plus d’une semaine, et donc je me suis déboîté les épaules sur le chemin du retour. Un mec, passant en voiture, s’est foutu de moi et n’a pas proposé de m’aider. C’est comme ça les garçons. C’est débile.
J’ai déposé les sacs dans la chambre, après avoir essayé l’ascenseur récemment rénové (champagne !), je suis redescendue pour me débarrasser des poubelles sales, je suis remontée, j’ai vidé les sacs de courses, je me suis dis « si tu travaillais ? » alors j’ai essayé de travailler, jusqu’à l’épisode de Grey’s Anatomy que j’avais déjà vu. Ensuite j’ai éteint la télé et je me suis dis « si tu travaillais ? », et j’ai réessayé de travailler. Mais j’avais trop envie de parler. J’ai posté une courte phrase sur mon blog, une que j’avais en stock depuis plusieurs semaines, parce que depuis plusieurs jours je deviens incapable de produire un texte. Les mots meurent sous mes doigts et perdent leur intérêt. Je n’arrive plus à leur donner une forme, à les organiser dans une phrase qui fera son petit effet.Ce soir mes parents n’appelleront pas. Dommage. J’ai découvert cette année que j’étais un être social.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

...please where can I buy a unicorn?