dimanche 6 septembre 2009

Article n°51 :

C’est dimanche après-midi au parc. Les couples, les familles se promènent au soleil, marchant le long des allées de graviers. Les enfants ont fini leurs devoirs du week-end, et on a ressorti les ballons, les planches à roulettes ; on dévale la pente des pelouses, on rit joyeusement en oubliant que demain c’est encore un lundi.
Les premiers marrons sont tombés des chênes, annonciateurs d’un proche automne, mais il fait encore chaud sous les rayons de septembre et l’on recherche des bancs à l’ombre. Je marche seule entre les carrés de verdure. Sur le tronc des arbres, plus loin qu’à hauteur des yeux, de petites pancartes affichent le nom de l’espèce. Ils précisent l’appellation scientifique en latin, ce qui permettrait à maman de s’arrêter tous les cinq mètres en s’exclamant, tiens, voilà un Cercis Siliquastrum ! Et là, un vieux Fraxinus Excelsia. En feignant de s’y connaître. Et je me moquerais d’elle en disant qu’elle est aussi experte en branchus que moi en théologie berbère. L’originale, par la réécriture.
Moi aussi plus tard, je veux une famille à balader au parc le dimanche après-midi. On gardera les restes de pain dur de la semaine, on mettra tout ça dans un sac plastique biodégradable que j’accrocherai à la poussette, puis on les jettera aux canards et aux gros poissons qui se rueront sur chaque morceau comme des bêtes affamées qu’ils ne sont pas. Je rappellerai à Tom qu’on ne donne pas de coups de pieds dans les poules d’eau, et je dirai à Théo de ne pas manger les cailloux, c’est sale.

2 commentaires:

LorN a dit…

"Fraxinus excelsia , ça va faire un malheur aux mots croisés " dixit Kronk.

Clemensca a dit…

Moi mes enfants joueront dans le jardin, à sauter, à courir, à s'épanouir. Je ferai de la confiture, de la compote. Et tu viendras toi, avec Tom et Théo, et leurs jouets de plastique qu'ils mettront dans la bouche, gôuter en famille. On aura des chaises dehors, d'où on guettera d'un oeil amusés , nos marmots en train de rêver. Dans les herbes hautes, Maude et Arthur se couvriront de gadoue, alors que Tom et Théo sauront déjà se débarbouiller tous seuls à l'aide d'écorce et de bout de bois. tu riras, de ce rire qui te caractérise si bien, un peu teinté d'amertume parfois, mais avec une sincérité de petite fille. Lisa nous rejoindra, avec ses trois petits garçons aussi grands que leur papa Cédric. Tu verras, nous serons heureuses. Loin, très loin de ce brouahaha bizarre qu'est notre vie actuelle. Jolie Sophie, il n'y a pas d'histoire sans fin. Mais voici une jolie préface de nos existences.