jeudi 3 septembre 2009

Article n°49 :

J’ai envie de les apostropher dans les rues, de près ou de loin : « Eh, lâche ta pétasse et regarde-moi ! Je fais du 38 mais ça peut s’arranger, je sais cuisiner les cookies, et puis mes yeux sont bleus, c’est joli les yeux bleus, tout le monde dit que c’est joli les yeux bleus ».

A un âge auquel je ne savais pas encore parler, mes parents m’ont rapporté qu’un homme s’était adressé à moi dans ces termes : « T’as des yeux à faire péter les boutons de braguette ». J’aimerais le retrouver, je ne sais pas où il est maintenant, ni à quel point il est fripé, pour lui lancer quelque chose comme : « Mec, t’es qu’un vieil enfoiré. » Jamais mes yeux n’ont eu un tel effet sur quelconque bouton, ni de braguette ni de manchette, ni même d’acné. Alors on ne fait pas de promesses fantastiques à une gamine en bas âge, voilà ce qu’il faut retenir de cette histoire. Sinon les gamines, elles finissent comme moi ; elles engloutissent des sucreries et des lipidités pour oublier leur solitude.

1 commentaire:

Harry a dit…

C'est dur parfois de voir le bonheur des autres. Pourquoi ne pas canaliser ton énergie pour des choses positives et vers des hommes libres ?
Ca existe !